Les menées gauchistes contre la Russie
Philippe Brindet
3 décembre 2007
Deux groupes politiques agressent la Russie auprès de l'opinion publique qui sont :
- les institutions proches du gouvernement fédéral américain ;
- l'OSCE, institution européo-mondialiste qui en émane.
Sur l'OSCE, on note deux acteurs très impliqués dans ces menées :
- le président 2007 de cette Organisation : Miguel Angel Moratinos ;
- le Vice-Président en charge des relations avec la Russie : Kimmo Kiljunen.
Comme de nombreux membres ou émanations actives de cette organisation, ces deux personnalités sont des membres de partis socialistes nationaux (Espagne, pour le premier et Finlande, pour le second) membres de l'Internationale Socialiste.

A une époque taxé de dérive social-démocrate petite-bourgeoise, le mouvement internationaliste est, depuis la disparition du communisme d'Etat (en Occident) et du marxisme direct, devenu mondialiste et écologiste sur une base idéologique illuministe, extrêmement virulente contre toute activité chrétienne hors la sphère privée. On retrouve cette tendance chez des politiciens américains comme Al Gore et de nombreux fonctionnaires de l'appareil de la gouvernance mondialiste infestée dans les organisations que sont l'ONU, l'UNESCO, la Banque Mondiale, la Croix-Rouge Internationale. Ils sont extrêmement implantés dans l'ensemble des universités du monde entier.

En France, ces menées sont directement relayées auprès de l'opinion par des organes de presse comme Libération et le Nouvel Obs', mais aussi, et un peu à la remorque, par Le Monde. La presse bourgeoise, essentiellement représentée par Le Figaro, n'ayant aucune perception politique propre, se contente de relayer cette position gauchiste, parfois avec la fougue des jeunes convertis, parfois avec le retard qu'impose sa position suiviste.

On remarque que le gauchisme vise à attiser l'instabilité politique en Russie de manière à réduire la montée d'une troisième force dans les conflits inévitables entre les Etats-Unis et l'Iran et la Chine, qui sont des voisins de la Russie. On peut penser que certains européens pensent aussi à la nécessité que leur pôle puisse jouer ce rôle et n'envisage pas de jouer un quatuor.

Ainsi, c'est avec une surprise relative que l'on constate que le président Poutine et sa politique intérieure sont périodiquement mis en cause par l'administration Bush, pourtant animée par un libéralisme dirigiste dont on perçoit mal la distance qu'il aurait avec les critiques qu'il profère à l'encontre de la démocratie poutinienne.

Et aussi, une fois de plus, les Occidentaux favorisent un Parti communiste en Russie en prétendant appuyer l'établissement d'un régime démocratique libéral.

Quant à la vedettarisation politique d'un ancien talentueux joueur d'échecs, on devrait se réveiller en constatant qu'il n'a aucune implantation partisane en Russie parce qu'il n'émane en aucun cas du peuple de la démocratie russe. Cette attachante personnalité devrait son improbable élection à l'argent de fondations américaines. Or, il faut se souvenir que les lobbies américains se sont déjà profondément trompés dans la prétendue "révolution orange" en Ukraine. Ils tentent la même erreur en Russie.

Il faut rappeler que la Russie de 2007 détient l'instrument de ratification de l'acte fondateur de l'Osce puisque cet acte a été signé à Helsinki par Leonid Brejnev. Or, le président Poutine a déjà souligné la profonde divergence qui s'est levée entre la position de l'OSCE, au moins partiellement marxiste sous l'action diplomatique de l'ex-URSS, et la position contemporaine de la Russie. Cette critique semble se fonder sur le constat que l'OSCE poursuit son travail marxiste après la chute de l'Union soviétique quand la Russie est bien partie vers un autre horizon. Nous ne nous en plaignons pas.

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