Etude du site communautaire nonfiction.frPhilippe Brindet2 janvier 2010 |
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Faisant une recherche sur les critiques d'un livre du géophysicien Vincent Courtillot, je trouve une critique indigente de ce passionnant ouvrage exécutée par une climatologue "réchauffiste". Pas très étonné par la médiocrité des propos, je m'interrogeais alors sur l'éditeur de cette critique. Il s'agit du site nonfiction.fr. 1 - Recherche des domiciliationsLe site donne son adresse : 12 cité Malesherbes, Paris 9°. On a donc recherché quelles autres institutions ou personnes se trouvaient à cette adresse.
On en déduit que le site nonfiction.fr est hébergé dans les locaux du Parti Socialiste français. A défaut de référence d'appartenance, on en est donc réduit à de simples conjectures. 2 - Whois du site depuis www.afnic.frOn a alors interrogé le site Web de l'AFNIC qui détient le registre des sites en ".fr" et on a obtenu cet enregistrement.
On en déduit donc que le propriétaire et le gestionnaire du site ne tiennent pas à être connus du public, ce qui est parfaitement irréprochable mais pousse à toutes les hypothèses. Il faut avouer que la domiciliation de nonfiction.fr rend évidente la propriété sur ce site. 3 - Le graphisme du site nonfiction.frQuand on examine la structure graphique du site nonfiction.fr, on est frappé de sa ressemblance avec celle du quotidien La Croix.La "première page" est composée avec un bandeau "haut", un bandeau "bas" et quatre colones, la plus à gauche étant plus large que les trois autres et la quatrièreme colonne regroupant des publicités ou des annonces plutôt extérieures au site. Les rubriques et sous-rubriques sont marquées dans des rectangles colorés de tonalité sombre, en lettres blanches quand le texte est plutôt en lettres noires sur fond blanc. Dans la première page de "nonfiction.fr" vue le 2 janvier 2010, on trouve pas moins de quatre sujets "religieux" ou quasi-religieux. Le quotidien La Croix n'en présente en général pas plus et avec des titres et accroches aux styles étrangement proches. Voila qui faisait se soulever une question sur la proximité avec le quotidien La Croix. 4 - L'étude de nonfiction.frLe site "nonfiction.fr" présente son projet en une page de présentation, une équipe et une charteLe projet de "nonfiction.fr"Le projet tend à la formation d'un portail et de faire converger vers ce portail une sorte de "communauté des chercheurs progressistes". Il est difficile d'imaginer une structure plus policière, sûre de sa puisssance, insensible à quelque critique que ce soit.Déjà l'idée de qualifier de "non fiction" l'objet des travaux de la commuanuté est une idée douteuse. Il s'agissait simplement d'écarter les arts en tant que manifestation de beauté ou de sensibilité. Dans la "non fiction", on trouvera tout le reste, mais écrit essentiellement par des scientifiques qui s'agrègent en meute par co-optation, et qui se défendent les uns les autres dans de mafieuses alliances, comme l'université française est capable d'en produire à longueur d'années. "non fiction" serait donc l'objet du projet. On peut surtout y voir l'organisation impénétrable et incontestable du mensonge, désigné par une négation, la NON fiction. La puissance destructrice de la négation est déjà à l'oeuvre dans la formation même de "nonfiction.fr. Et pourtant, le projet est défini comme : "un espace pluraliste et moderne qui entend contribuer à un travail de réflexion politique sur une base pragmatique, non-idéologique, ancrée dans le réel - et non pas cantonné dans la fiction politique."Or, cette revendication du pragmatisme et du réel, ce rejet de l'idéologie, cette incantation au pluralisme et au modernisme ont toujours été la marque des dictatures socialistes. Marx et Lénine n'ont jamais revendiquées d'autres qualités. Comme nonfiction.fr, Luther et Kant ont toujours pensée l'action au moyen d'un groupe d'affidés. Avec nonfiction.fr, les affidés, la meute est composée par un terrible "... collectif de chercheurs, de journalistes et de créateurs de sites Internet. Il vise à renouer avec un journalisme intellectuel de qualité, à donner la parole à une nouvelle génération de chercheurs, à contribuer à la modernisation des idées politiques progressistes, ..."On note que le projet "nonfiction.fr" n'entend pas produire sa littérature propre. Il se développe comme une structure assurant une diffusion de la pensée "progressiste et pluraliste", c'est-à-dire, d'une fantasmagorie conservatrice et fermée : " ...Ce site est avant tout un média. Il n'est pas un lieu de production intellectuelle propre, mais un portail qui rend compte des idées, des articles et des sites existants, ..."On note que le "positionnement marketing" de nonfiction.fr est loin d'être médiocre. En effet, la grande question de l'Internet, ce n'est pas tant de s'y trouver, mais d'y être retrouvé, visible, lisible, compréhensible. Et le "portail" nonfiction.fr, par agrégation des articles, les renvois à des pages lointaines, assure probablement à ses auteurs une facilité de référencement par les moteurs de recherche, qui permettra une bien meilleure visibilité de ces auteurs. Selon nous, c'est même là le plus grand danger de l'Internet : l'édification de structures spécialisées qui, d'une part assurent une diffusion techniquement efficace des auteurs politiquement corrects et d'autre part produisent une censure des pensées adverses par une capacité inépuisable à désigner à la haine les autres auteurs. Concluant la présentation de son projet, nonfiction.fr déclare : "Ce portail intellectuel vise à permettre aux idées d'avoir de l'influence et aux chercheurs d'avoir une action sur la société, ..."Nul doute que ce double mouvement de censure et de diffusion est bien celui du projet nonfiction.fr. L'équipe de "nonfiction.fr"L'équipe de nonfiction.fr est organisée comme tout cercle socialiste avec une rigueur policière remarquable. La structure est de cette forme :
Le site NONFICTION.FR est édité par la start-up NON FICTION, société anonyme au capital de 105 670 € - Siège social : NON FICTION, 1 passage du génie, 75012 Paris - RCS PARIS : 499 101 392 - SIREN : 499 101 392 - SIRET : 499 101 392 00029 - Rédaction, administration, publicité : NONFICTION.FR, 12 cité Malesherbes, 75009 Paris, Tel. : 01.40.23.24.12 (contact) - Ce site a été déclaré à la CNIL sous le numéro 1246190 © Non Fiction, Non-Fiction, nonfiction.fr et tous les dérivés de ces marques, services et sites sont protégés au titre de la propriété industrielle et du droit d'auteur à l'INPI sous le n° 07-3513622 - Tous droits réservés.Une liste de 23 fondateurs de NONFICTION.FRest d'ailleurs annexée au site : Philippe Aigrain, Bernard Ayache, Christophe Bejach, Nathalie Cohen, Jérôme Cuny, Dominique Desailly, Stéphane Foin, Benoît Genuini, Grégoire Lassalle, Grégory Levis, Olivier Le Marois, Gilles de Margerie, Frédéric Martel, Morgan Poulizac, Samuel Rohaut, Nathalie Rouvet, Joël Ruet, Jean-Baptiste Soufron, Benoît Thieulin, Jean-Noël Tronc, Henri Verdier, François Véron et Nicolas Véron.On note que les deux derniers de la liste des fondateurs sont respectivement un X Mines et un HEC, tous les deux anciens hauts fonctionnaires, devenus banquiers d'affaires. Une recherche dans le Registre du Commerce donne : A cette adresse, on trouve aussi : ReadyOfficeUne recherche parmi les marques françaises donne : Cette organisation semble regrouper plus de quatre cent noms. Cela fait beaucoup. Il existe aussi des permanents et des stagiaires. La gestion de cette structure entraîne donc un coût qui pourrait être très élevé. Même si l'implication personnelle du journaliste et ancien diplomate Frédéric Martel est évidente, il ne serait pas étonnant qu'il bénéficie d'un financement direct ou non du Parti socialiste. A ce propos, nonfiction.fr se fend de la "citation" d'un politicien, qui n'est pas un membre du PS mais est crédité d'une parole "historique" : "Ce qu'elle fait, c'est souvent rigolo"On peut donc penser que nonfiction.fr serait une structure émanant d'un courant fort du PS, probablement de la ligne de l'actuel secrétaire général du PS. On note cependant une déclaration "ségoléniste" du patron de nonfiction.fr (http://www.betapolitique.fr/Segolene-Jacques-Alain-et-Bernard-00705.html). On note que, parmi les membres ou associés du site nonfiction.fr, le nombre de "personnalités" de "gauche" progressiste ou socialiste est très élevé. Si on utilise un critère de notoriété en distinguant entre les "généralistes" et les universitaires ou assimilés, on obtient la table suivante :
Tout ceci représente environ 57 personnalités de gauche qui participent ou soutiennent le projet de Frédéric Martel. C'est beaucoup. La charte de "nonfiction.fr"Elle contient 19 articles. Parmi les articles de la Charte, on trouve en particulier des recommandations aux auteurs -sélectionnés par nonfiction.fr sans que le processus de sélection soit indiqué, mais il est évident ... - qui sont très suggestives pour tout administrateur de sites web. La société de Martel recommande :
5 - L'orientation politique de "nonfiction.fr"Le positionnement socialiste est parfaitement clair. Est-il confirmé par le contenu du site ?Si on analyse les titres et les auteurs de la première page du site nonfiction.fr du 2 janvier 2010, on peut établir le classement suivant :
L'orientation politique est donc clairement gauchiste, tendance champagne-caviar quand on observe plus précisément les thèmes abordés. 6 - L'orientation religieuse de "nonfiction.fr"La question religieuse agite de plus en plus les sites athées, d'autant plus que le christianisme perd de plus en plus de présence dans le monde intellectuel. On peut même parler maintenant d'un véritable athéisme chrétien, qui prend peu à peu la place du véritable christianisme qui est fondé sur une croyance personnelle profonde en l'existence de Dieu.Dans leur combat inique pour détruire le christianisme, ces sites athées, plutôt que de se limiter aux éructations bicentenaires contre le christianisme et ses membres religieux, qu'ils soient laïcs ou ecclésiastiques, vont tenter d'occuper le vide laissé par le christianisme dans le monde culturel et politique. Il n'est donc pas étonnant que des sites socialistes qui, par la nature même du socialisme, font en réalité profession d'anti-christianisme, utilisent dans leur combat des versions dégradées du christianisme pour tromper les humains de bonne foi, mais de grande ignorance. Deux grandes tendances sont actuellement perceptibles sur ces sites athées militants :
La une de nonfiction.fr contient plusieurs articles sur des questions spécialement religieuses :
" ... l’exercice du pouvoir papal depuis l’élection de Joseph Ratzinger en 2005 développe régulièrement d’inquiétantes zones d’ombre ... "et en conclusion : "En ces temps de crispation religieuse et de renforcement des communautarismes, le Vatican, maison mère de la plus grande famille religieuse d’un point de vue démographique, renforce dangereusement le fondamentalisme doctrinal (tant dénoncé à l’endroit d’autres religions), s’éloignant du même coup d’une vertu évangélique essentielle : la tolérance."Le troisième article, écrit par Claire Gallien, est la recension d'un ouvrage de certains écrits de l'islamologue Louis Massignon (1883-1962). Massignon était radicalement un catholique qui était parvenu à une forme dagereuse de synchrétisme avec l'Islam. En effet, le problème de l'approche amical de l'Islam par un chrétien est essentiellement la perte de la considération de la divinité du Christ Jésus. En effet, cet abandon est une condition incontournable pour être accepté par l'Islam, le Coran condamnant avec la dernière vigueur l'associationisme, c'est-à-dire le fait d'associer quoi que ce soit à la transcendance de Dieu. L'article louangeur de Claire Gallien sur cette approche de Massignon est donc en soi une attaque de plus contre le christianisme traversé, en France notamment, par une grave perversion de la christologie. Les réactions de nonfiction.fr aux déclarations de Benoît XVIL'article de commentaire sur Hans Küng rappelé ci-dessus ressort de cette stratégie qui consiste à toujours désigner l'ennemi le Pape. Cette stratégie est illustrée à longueur de colonnes par les auteurs les plus divers, semble t'il, de nonfiction. Dans une nécrologie de l'historien Pierre Chaunu, l'auteur David Valence sacrifie lui aussi à cette règle :"Il y eut - hélas ? -, un troisième Chaunu. Un prophète annonçant sans relâche le déclin de l’Occident, dans une geste qui tenait à la fois de Michel Debré ..., de Benoît XVI - pour le combat contre l’avortement, même si Pierre Chaunu s’était converti au protestantisme - ..."On verra en traitant de la cabale contre Gougenheim par nonfiction.fr comment les auteurs du site socialiste s'y entendent pour, au détour d'une phrase sans aucun rapport évident avec le Saint-Père, décocher ce qu'ils tiennent pour une perfidie "bien sentie" à l'encontre de Benoît XVI. Le but est d'amalgamer Benoît XVI avec des personnalités connues, désignées sans rémission comme des ennemis du progrès et du socialisme, de sélectionner les actes et les paroles de Benoît XVI en les déformant ou non pour les faire entrer dans les catégories immédiatement dénoncées par le progressisme socialiste. Le traitement de l'affaire Gougenheim par nonfiction.frUne fois de plus, la cabale contre Gouguenheim touche de manière très indirecte le christianisme, et surtout très peu le christianisme contemporain. En effet, Sylvain Gougenheim est un historien de l'Allemagne médiévale qui a publié un livre intitulé "Aristote au Mont-Saint Michel : Les racines grecques de l'Europe chrétienne" (mars 2008). Ce livre est rédigé sur une réaction de Gougenheim. Il existe en effet en Europe un courant laïque qui consiste à nier l'apport culturel du christianisme. Or Gougenheim voit cet apport partout dans l'Histoire médiévale.L'une des thèses négationistes des activistes athées consiste à affirmer que "la chrétienté médiévale était un obscurantisme" qui aurait "volontairement détruit l'accès aux écrits des philosophes grecs" et que les conquérants musulmans auraient "apporté cet héritage aux humanistes de la Renaissance". Gougenheim montre dans son ouvrage que plusieurs voies de transmission ont été ouvertes et il identifie une source au Mont-Saint-Michel. D'autres chercheurs ont travaillé dans le même sens que Gougenheim, comme Jacques Heers (par exemple dans "Chute et mort de Constantinople : (1204-1453)", mai 2007), qui va plus loin que Gougenheim, et comme Rémi Brague (par exemple dans "Au moyen du Moyen-Age : Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam" (Septembre 2008), mais aussi sur DailyMotion dans une vidéo impressionnante contre Luc Ferry, bien mal inspiré ce jour de mai 2006), qui irait moins loin. nonfiction.fr produit trois articles dans l'affaire Gougenheim. La recension de l'ouvrage initiateur de la cabale est faite par l'article d'un Chartiste, l'étudiant Rémi Gaillard. L'article est intitulé "Aristote au Mont-Saint-Michel ?". Gaillard note que le point de départ de Gougenheim repose exactement sur le point de vue de l'"islamophile" Libera, qui enseigne aux cotés du célèbre islamiste Tarik Ramadan à l'Université socialiste de Genève. Comme Gougenheim va prendre dans son livre le contre-pied de Libera, il n'est pas étonnant, au vu des moeurs décadentes de l'Université que Libera orchestra en réaction la cabale contre Gougenheim. Gaillard décrit assez bien l'histoire de la polémique. Le texte de Gaillard est ensuite d'une rare habileté. Etant un convaincu par Gougenheim, j'avais lu auparavant avec méfiance les outrances idéologiques de Libera notamment sur Saint Albert le Grand. Dans la recension de Gaillard, j'ai lu un résumé qui m'a semblé fidèle de la thèse de Gougenheim. J'ai lu avec sympathie son récit du montage de la cabale, qui n'était d'ailleurs pas terminée quand Gaillard a rendu son épreuve. L'habileté de la plume de Gaillard vient de ce qu'il prend le ton de "vertu outragée" des cabaleurs de Gougenheim quand il expose leur posture idéologique. Gaillard, pourtant averti de la polémique, n'a pas réellement fait hommage au parti "au pouvoir". Mieux, la précision de sa recension du contenu de l'ouvrage de Gougenheim, très remarquable de rigueur, tend à indiquer qu'il a apprécié la valeur du travail critiqué tout en étant parfaitement averti de la réaction "progressiste". Une belle indépendance d'esprit. L'article suivant, intitulé "Gouguenheim, historien incompris ou islamophobe savant? et daté du 4 décembre 2009, est signé d'un juste diplômé de Sciences Po', Alexandre El Bakir, qui fait la recension assez distante d'un ouvrage de Ph. Büttgen et autres, intitulé "Les Grecs, les Arabes et nous", Paris, Fayard, 2009. Il s'agit de la critique d'un étudiant conformiste, révolté par la plume de Gougenheim, sous laquelle il lit la contestation de la "thèse politiquement correcte" d'un "christianisme obscurantiste" qui a laissé la place à un "Islam des Lumières". Il s'agit d'un vulgaire fanatisme. Plus sévère est le troisième article de Jean Thiellay, professeur à la retraite et syndicaliste. L'article est intitulé "Affaire Gouguenheim, un an après : le calme après la tempête?". Il est une recension du même ouvrage que celle de El Bakir, mais on va comprendre pourquoi. Thiellay ne se laisse pas endormir dans de vaines circonvolutions autour de la "démocratie" et des "idées des Lumières". Non. Un véritable progressiste est celui qui désigne l'ennemi et le progrès est pour lui l'écrasement final de celui-ci. Aussi pour Thiellay, recensant le même prétentieux pamphlet "Les Grecs, les Arabes et nous" contre Gougenheim ne perd t'il pas son temps à pourchasser un "modeste professeur de province" : "... Philippe Büttgen signale la naissance d’une nouvelle science : la « théologie comparée négative », que l’on trouve à la fois du côté du philhellénisme de Gouguenheim et du discours de Ratisbonne de Benoît XVI (12 septembre 2006), la pensée de ce dernier relevant « d’un univers pré-scientifique et, pour tout dire, infra-rationnel » [4]. Tous deux se croient philhéllènes, ils sont en réalité islamophobes."Dans les colonnes de nonfiction.fr, l'affaire de Gougenheim est rangée dans le même "rayon aux accessoires progressistes" que l'attaque permanente contre Benoît XVI. Gougenheim et Benoît XVI sont désignés comme les personnes à haïr, comme les ennemis du progressisme, et leurs thèses "unies" dans une "théologie comparée négative". La revue nonfiction.fr, introduisant les trois articles sur la cabale contre Gougenheim, n'a t'elle pas nettement identifié le camp du "progrès et du socialisme", comme disait Georges Marchais dans les années 70 : ""Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l'islamophobie savante", (Fayard) est une réponse collective à ce qui fut perçu comme un déni de la transmission arabe du savoir grec vers l'Occident médiéval." ("L'affaire Gouguenheim", nonfiction.fr)La chose remarquable est que nonfiction.fr joue dans la cabale contre Gougenheim le rôle qu'on pouvait craindre qu'il joue d'après la définition de son projet par ses fondateurs. La désignation de ce qui est progressiste (l'islamophilie) et de ce qui est l'ennemi (Benoît XVI) est semble t'il la base du travail militant que le site veut accomplir. L'article de Gaillard joue le rôle d'"attrapes-nigaud", probablement sas que Gaillard y soit pour grand chose. Il sert d'alibi à nonfiction.fr et de caution de sérieux au traitement du dossier. Les "gogos" se laisseront épater par l'honneteté de sa recension quand les "progressistes" seront appâtés par les articles bien-pensants de El Bakir et de Thellay. On peut inférer que, dans l'affaire du "réchauffement climatique", la position de nonfiction.fr sera identique. La critique du livre de Vincent Courtillot dans lequel le grand géophysicien met en cause l'origine anthropique du réchauffement constant et présente la thèse classique du rôle du Soleil semble indiquer que Courtillot sera traité comme Gougenheim et l'Islam comme la cause "anthropique" du réchauffement climatique. 7 - En manière de conclusionIl y a beaucoup de choses intéressantes dans nonfiction.fr. Même si l'orientation est résolument progressiste, il s'agit quand même d'une revue de culture. Le ton général est une chose. Il n'empêche pas des articles ou recensions intéressantes.On note que son appartenance au Parti Socialiste peut conduire cette revue web à devenir un puissant organe de "censure" et de "dénonciation citoyenne" le plus convenu, un soutien de ce conservatisme progressiste qui laisse les élites inchangées en trois siècles en France : la bourgeoisie d'affaires aux commandes tant politique que culturelle. On note aussi l'énorme puissance de "frappe" d'un média capable d'aligner 400 auteurs, eux-mêmes en général animateurs de 2 à 6 autres outils web. La nocivité "socialiste et progressiste" d'un tel média va augmenter l'emprise sur la politique et la culture. Faudrait-il envisager une fédération de moyens médiatiques de ce genre pour défendre et illustrer la culture et le bien commun ? |