La préparation scientifique erronnée de la Conférence de Copenhague

Philippe Brindet
25 novembre 2009


La préparation de la Conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique aura été essentiellement le jeu d'une manipulation mentale des décideurs par un groupe d'activistes appartenant essentiellement au monde universitaire et à celui, encore plus douteux, de la haute fonction publique.

1 - Une mise en cause des curieuses pratiques du Hadley Center anglais

Une bombe médiatique a cependant explosée à la fin de la semaine dernière en Angleterre. Elle a très peu été relayée en France. Elle y a été passée sous silence ou noyée dans des commentaires mensongers de journalistes stipendiés. Cette affaire de "hack" - probablement exécuté par un climatologue exaspéré des forgeries de ses patrons - a cependant porté à la connaissance du plus grand nombre la matérialité d'une véritable conjuration de la part des partisans de la thèse catastrophiste de la cause anthropique du réchauffement climatique. Cette publicité n'a été rendue possible que grâce à la liberté de communication apportée par le Web.

En analysant les rares articles publiés en France sur le scandale des emails de l'Université d'Angletere de l'Est (East Anglia University), il semble qu'une communauté de sceptiques de la thèse du GIEC soit en train de se constituer de manière spontannée. Les réactions aux articles négationnistes de journaux comme Le Monde, Le Figaro ou Libération sont littéralement enragées. Le public n'admet pas que la tricherie évidente de la part des animateurs du GIEC soit minimisée ou même niée par des journalistes ou des partisans sans scrupules.

Soucieux d'un support "scientifique" à la Conférence de Copenhague, ce mardi 24 novembre 2009, sous les auspices du GIEC, une Université d'Australie publie une prétendue mise à jour des "connaissances scientifiques" développées par la prétendue communauté scientifique du GIEC depuis son rapport de 2007. Ce rapport était déjà stupéfiant de trucages statistiques et d'erreurs de thermodynamique. Le document publié ce jour est destiné à venir compléter le Rapport 2007 du GIEC des informations publiées par les membres auto-désignés du GIEC. Il prétend faire une analyse fidèle de ces données. En réalité, il se borne à répéter une idéologie démentie par les faits scientifiques, mais se fonde sur des études truquées, biaisées et fausses qui n'auraient pas été disponibles lors de la finalisation du Rapport GIEC 2007.

Ainsi qu'on le sait, le GIEC et ses affidés ont décidé d'imposer l'affirmation erronnée selon laquelle la hausse des émissions de CO2 d'origine humaine était la cause de la hausse continue de la température moyenne annuelle globale depuis 1850.

Le document publié aujourd'hui et intitulé "The Copenhague Diagnosis", martelle une fois de plus cette assertion auto-alimentée par des données truquées et dont le conditionnement est totalement inaccessible.

2 - L'anomalie de température globale inventée par Hanssen de la NASA est une élucubration

Le document "The Copenhague Diagnosis" publie en page 13 un graphique d'évolution de l'"anomalie" de "température globale moyenne annuelle".

La période de référence pour le calcul de l'anomalie a été marquée par le rectangle en traits noirs. On tire certaines conclusions de ce choix plus loin dans l'article.

La "température globale" n'a aucun sens thermodynamique

On sait tout d'abord que le température globale est un concept sans aucune validité thermodynamique parce qu'elle est réalisée par une addition de températures, ce qui est interdit par la définition même de la température en thermodynamique. Mélanger 1 litre d'air à 20°C avec 1 litre d'air à -20°C n'a jamais produit deux litres d'air à 0°C ! Or, c'est exactement ce que font les experts du GIEC quand ils additionnent une température nocturne avec une température diurne, ou encore une température prise à Oxford avec une température prise à Dakar quand ils fabriquent une "température globale".

L'"anomalie" de "température globale" est une tricherie

Plus encore, l'"anomalie", qui se trouve partout dans les documents du GIEC et de ses affidés, est une forgerie qui suppose vraie l'idée qu'il existerait une température globale "normale" et que la température globale "actuelle" serait "anormale". Or, l'anomalie, "gravement" étudiée par le GIEC et ses affidés, est sensée démontrer cette anormalité. Il y a là un cercle vicieux sur la base duquel tout peut être soutenu dans le domaine de l'erreur, et le GIEC ne s'en prive pas.

Le réchauffement climatique n'est pas CONSTANT

Le graphique produit par la NASA et le Hadley Center et reproduit dans le document "The Copenhague Diagnosis" est un faux grossier n'ayant aucune validité pour décrire un quelconque état thermodynamique du globe terrestre. Par exemple, au-dessus du tracé rouge présumé représenter l'anomalie de température globale, le graphique porte la mention "Observations" comme si cette courbe, tracée dans la même couleur que les caractères de cette mention "Observations" était le produit d'observations de la température. Il n'en est rien parce qu'aucun instrument de mesure n'a jamais été capable de "mesurer" ou d'"observer l'anomalie de température globale", pas plus que la prétendue "température globale".

On peut rappeler que la température globale est obtenue en additionnant les températures locales sur l'ensemble du globe. Or, on ne sait absolument pas quelles sont ces températures ni comment leurs instruments de mesure travaillent (taux d'erreur) ni comment ils sont relevés. On ne sait généralement pas les localisations géographiques de ces données, ce qui permet au GIEC de sélectionner les endroits qui conviennent de manière à générer des données "moyennes" qui se comportent selon le diktat du réchauffement climatique CONSTANT.

Mais ce réchauffement n'est absolument pas constant si on travaille rigoureusement sur les données. Les courbes régulières fabriquées pour le GIEC proviennent de traitements statistiques particulièrement spécieux et sont en quelque sorte des filtrages des données "brutes", même pas représentées au graphique, malgré les apparences. En effet, les courbes plus irrégulières sont déjà elles-mêmes des moyennes des mesures "brutes" et donc déjà filtrées. Or, il existe de nombreuses méthodes de filtrage et en particulier, un filtrage est destiné à accentuer une information dans un signal d'information. Comme le GIEC a déjà "enterrée" une information dans les données "brutes" et que cette information est sa thèse du réchauffement climatique CONSTANT, il est naturel que le filtrage qu'il fabrique lui-même reproduise exactement l'information qui s'y trouve déjà !

Mais si vous utilisez un autre filtrage, vous constaterez aisément que la température globale a tendance à diminuer par exemple de 1880 à 1910 puis de 1940 à 1970, et que depuis 2000, elle a plutôt tendance à se stabiliser. La thèse du réchauffement climatique constante est donc fausse à l'évidence des données brutes du GIEC, même conditionnées à sa manière !

Les "tendances" sont des trucages qui prétendent démontrer une thèse fausse

Ce même graphique porte ensuite trois droites de tendance ("trends" en bleu sur le graphique). Ces courbes de tendance sont sensées "démontrer" que la température globale augmente continument depuis 1980. Or le graphique lui-même montre le contraire.

D'abord la courbe de tendance fantasmée par la NASA et Hadley Center démarre en 1985 et pas en 1980. On sait bien que certaines méhodes d'ajustement (par exemple celle des moyennes glissantes) demandent quelques années "perdues" au début de l'analyse de tendance. Mais ce n'est pas le cas de la régression linéaire représentée sur le graphique du GISS.

On a donc repris la figure de la Page 13 du document "The Copenhague Diagnosis" et on a ajouté trois remarques sur la fabrication de la courbe pour le GIEC et une courbe de tendance linaire par morceaux :

Comme par hasard, ainsi qu'on l'a marqué dans le palier jaune, la série de températures initiées en 1980 est d'abord constante, puis elle croît, par exemple linéairement lusqu'en 2000 pour présenter un nouveau palier jusqu'en 2007. Il est très possible que la tendance linéaire, à partir de 2008, plonge, la prévision d'une température pour l'année 2009 plus élevée que celle de 2008 et portée sur le graphique du GISS (NASA) étant totalement élucubrée, les séries publiées par le GISS jusqu'en Septembre 2009 montrant que les températures mensuelles locales sont toutes plus faibles en 2009 qu'en 2008.

3 - Le réchauffement climatique par la production industrielle de CO2 n'existe pas

Il y a même plus. Le document "The Copenhague Diagnosis" publie un autre graphe, page 9, qui prétend reconstituer les émissions de CO2 produites sur les énergies fossiles. Le document ne donne aucune indication sur les techniques statistiques mises en oeuvre pour produire cette courbe. Mais admettons la.

Qu'il suffise pour témoigner de notre méfiance sur la validité de cette courbe de rappeller que la seule comptabilisation du gaz naturel est connue sur toute l'étendue de la chaîne depuis la production jusqu'à la combustion avec des imprécisions allant jusqu'à 50% des tonnages.

Le document "The Copenhague Diagnosis" n'a pas pris le risque de mettre côté à côte le graphique des émissions de CO2 d'origine fossile avec celui de la hausse de l'anomalie de température globale, portée à la page. Le lecteur pourra se reporter au graphe fourni ici :



Il a même fallu retravailler l'échelle des temps des deux graphiques pour qu'ils se correspondent. Sur le graphique du bas qui se trouve à la page 15 du document "The Copenhague Diagnosis", on a reporté les droites de tendance linéaire par morceaux déjà utilisées à la figure précédente.

Le résultat est sans appel. Quand les émissions de CO2 augmentent plus vite à partir de 2003 que dans la partie précédente, la température globale stagne depuis 2000 et ne redémarre pas sa croissance, fantasmée par le seul GIEC.

C'est bien la preuve que les émissions de CO2 ne permettent pas de réaliser une hausse continue de la température globale.

La hausse de la consommation des énergies fossiles indique une réaction sociale au refroidissement climatique

Une réflexion sur les deux graphiques associés ci-dessus conduit à penser que la hausse de la consommation des énergies fossiles, visible sur le graphique supérieur à compter de l'année 2003, serait produite par un refroidissement des températures dans un grand nombre de régions pour résister un refroidissement des températures qui ne serait encore visible sur le graphique inférieur que par un palier à compter de l'année 200 soit trois ans avant la hausse de la consommation d'énergies de chauffage et de protection contre le froid.

Il ne s'agit que d'une hypothèse. Mais elle s'appuye sur la précédence de la stabilisation de l'anomalie de température globale sur l'accroissement de la vitesse de consommation d'énergies fossiles. Il n'y aurait aucune difficulté à comprendre cette chaîne de causalité.

Et pourtant, la température globale n'a aucun sens pour décrire le mécanisme thermodynamique d'un réchauffement climatique réel et que l'auteur de cet article reconnaît par de nombreuses manifestations dont une partie a des implications socio-économiques négatives et l'autre a des implications socio-économiques positives.

4 - La courbe en "crosse de hockey" de 1998 est toujours présente

Ainsi qu'on le sait en 2001, un Rapport du GIEC prétendait démontrer le réchauffement climatique, notamment sur la référence à l'article d'un individu sans scrupules, qui avait trafiqué les données pour parvenir, notamment en sélectionnant habilement les méthodes de traitement de données à une courbe aujourd'hui connue sous le nom de la "crosse de hockey".

Cet article de 1998 a été par la suite démonté, d'abord en 2003 et en 2005 par les canadiens McIntyre et McKitrik. Le jeu de données utilisé pour dessiner la courbe en "crosse de hockey" d'estimation des températures de 1400 à 1980 contient des erreurs de collation, des troncatures et des extrapolations injustifiables des données source, des données obsolètes, des erreurs de localisation géographique, une application incorrecte de la méthode statistique d'analyse en composantes principales.

Suite à cette contestation et à d'autres critiques véhémentes qui, au passage, dénotent que la prétention du GIEC à l'établissement d'un large consensus de la "communauté des climatologues" sur la thèse erronnée officielle est loin d'être fondée, le Congrès des Etats-Unis d'Amérique a institué une commission d'enquête qui a publié son rapport d'enquête en 2006, le Rapport Wegman. Constamment minimisé, par exemple par un article de Wikipedia sur la controverse de la "crosse de hockey", le Rapport Wegmann condamne entièrement les méthodes utilisées par les auteurs de la "crosse de hockey" et qualifie leur démarche cachée de politique.

Par exemple, l'auteur principal de la "crosse de Hockey" a prétendu à la Commission Wegman que les méthodes de traitement étaient sa propriété et qu'il ne publierait donc ni ces méthodes ni les données brutes traitées. Or, cet auteur appartient à un Institut public et ne possède aucun droit personnel sur les méthodes qu'il aurait utilisé et encore moins sur les données brutes.

La Commission Wegmann a aussi relevé que les travaux conduisant à la "crosse de hockey" n'avaient pas été soumis à des révisions notamment de statisticiens, mais qu'ils avaient été seulement révisés par les auteurs et quelques uns de leurs amis.

Suite à ces critiques, qui vont au delà d'une simple critique d'un article erronné, mais qui constituent la base d'une véritable investigation de fraude patente, le GIEC aurait renoncé à exploiter la "crosse de hockey" dans son rapport de 2007.

Or, la surprise est grande de constater dans le document "The Copenhague Diagnosis" la présence d'une courbe, qui se fonde sur les seules données trafiquées par la Nasa (GISS) et par l'Université d'Angleterre de l'Est (Had) en 2009 et qui, en réalité, reproduit exactement la barre finale de la "crosse de hockey" de 1998. Cette courbe se trouve page 13 du document "The Copenhague Diagnosis" et est reproduite ici.

Le graphe à droite est identique la première figure en haut de page. On a seulement remis son échelle de temps sur celle du graphe de gauche qui provient de l'article de Mann et al., 1998 dans lequel est "née" la courbe en "crosse de hockey". On y a ajouté à droite un rectangle jaune et une correspondance avec la courbe produite en 2009.

Par rapport à la courbe en "crosse de hockey" de l'article de 1998, on remarque que la courbe du document "The Copenhague Diagnosis" de 2009 se situe 0,2°C en dessous. Ceci provient du fait que, dans la manipulation malhonnête du GIEC, seule est présentée l'"anomalie" de la "température moyenne globale". L'article de 1998 se fondait sur une référence de température moyenne globale calculée sur les températures moyennes globales annuelles de la période de référence qui permettait de minimiser l'apparence de l'optimum climatique médiéval.

Le graphe de la page 13 du document "The Copenhague Diagnosis", déjà commenté plus haut dans l'article, recommence le même genre de forgeries en sélectionnant comme période de référence pour le calcul du degré 0,0°C d'"anomalie" de "température moyenne globale annuelle" la période de 1880 à 1920. Le choix de cette période permet de ne pas tenir compte le "pic" de 1877 noté à "+0,4°C" d'anomalie climatique. Si les auteurs de cette courbe avaient inclue ce pic, on retrouvait le degré d'anomalie "0,0°C" de la courbe de 1998 en crosse de hockey. Mais, même si l'échelle des temps de la courbe de la page 13 du document "The Copenhague Diagnosis" est dilatée par rapport à celle de la courbe de "crosse de hockey" d 1998, on reconnaît clairement le "bâton" de la "crosse de hockey" dans la remontée finale qui pour le GIEC, démontre la catastrophe climatique en cours.

Dans la figure ci-dessus, on a acollée la courbe du document "The Copenhague Diagnosis" à la courbe en "crosse de hockey" de 1998 en translatant son degré d'"anomalie 0,0°C" sur celui de la courbe de 1998. Notre lecteur voit exactement la barre de la "crosse de hockey" dans la courbe du document "The Copenhague Diagnosis".

Cette forgerie se poursuit donc identiquement, malgré les démonstrations de son erreur, probablement parce que elle a été renouvellée dans le document "The Copenhague Diagnosis" sur les données brutes que les auteurs de cette forgerie ont reconnu qu'ils préféraient se suicider que de les publier (voir fichier du "CRU Gate").

Conclusion : Copenhague peut-il échouer ?

Après une telle préparation "scientifique" erronnée, spécieuse, trompeuse, il y a fort à parier que si certains participants, comme les Etats-Unis et la Chine, vont résister autant qu'ils pourront, l'Europe et les anciens pays du Tiers-Monde vont tenter de parvenir à un accord rendant plus couteux le progrès économique fondé sur l'industrie au sens le plus large du terme.

Il n'est pas sûr que la vieille Europe puisse se relever de ce qui sera pour elle un véritable suicide social parce qu'elle n'a pas les moyens de vivre de manière luxueuse sans carbone. Les anciens pays du Tiers-Monde, eux sont riches. Ils auront le droit de ne pas respecter la "régle" de ce jeu stupide et cruel dans lequel les Européens vont mourir par millions.

Il faut se souvenir que depuis 2007 agissent les activistes du GIEC. Ils sont probablement moins d'une centaine d'individus, les autres étant de pauvres ombres agitées par de vagues sursauts d'honnêteté scientifique, cause probable de la diffusion sous le ridicule prétexte du FOIA (Freedom Of Information Act) américain des emails du groupe d'activistes anglais.

Et ces activistes ont de puissants accords avec de nombreux acteurs de la fonction publique d'état et des ONGs extrêmistes, héritières du trostkisme et du léninisme. Ils sont probablement parvenus à investir les décisionnaires politiques, au moins en Europe.

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