Les erreurs scientifiques du GIEC
Philippe Brindet
19 février 2009




Le GIEC ou IPCC

Il s'agit d'une organisation auprès des Nations-Unies qui émane de l'Organisation de la Météorologie. Le GIEC est une sorte de club d'experts du climat. Leur compétence est admise non pas pour des raisons scientifiques, mais pour des raisons administratives. Ils appartiennent à des organisations gouvernementales qui sont chargées de questions liées au climat, et ces organisations gouvernementales sont supposées, par nature, être composée de personnes qualifiées en matière climatique. Ce mode de reconnaissance de la compétence scientifique, bien que criticable, ne sera pas l'objet de cet article.

Le GIEC est particulièrement actif depuis le début des années 80 et sa trace dans l'espace public est assurée par la promotion insensée d'énormes rapports alarmistes sur le sort de la planète. Les médias sont chargés d'augmenter les alarmes dans le public de façon à engendrer une contrainte par l'opinion publique. On a montré dans un autre article [1] l'existence de structures de surveillance, liées au GIEC, sur l'engagement "citoyen" des médias...

Depuis quelques années, sous l'impulsion notamment d'un groupe français et d'un Indien qui le préside, Pachauri [2], le GIEC a transformée une hypothèse erronnée en certitude catastrophiste : l'origine anthropique de l'élévation continue de la température globale à cause de l'effet de serre. Le GIEC soutient que les variations de la concentration globale en dioxyde de carbone CO2 dans l'atmosphère précèdent des variations de même sens de la température globale. Il en déduit de manière erronnée que l'industrialisation est la cause du changement climatique.



Les effets de l'action du GIEC

L'action du GIEC a conduit les Etats à prendre des mesures essentiellement fiscales destinées à réduire l'augmentation de la concentration en CO2 dans l'atmosphère, puisque les experts affirmaient :
1°) que l'élévation de la température globale menace la sécurité de la planète ;
2°) que cette élévation de température globale est provoquée par l'élévation de la concentration globale en CO2 ; et
3°) que cette élévation de la concentration globale en CO2 est provoquée par l'augmentation de l'activité industrielle.
Particulièrement, ces mesures fiscales sont imposées par les Conférences de Kyoto, puis celle plus récente de Bali. En France, on assisté à une déclinaison de ces Conférences sous une organisation dénommée Conférence du Grenelle de l'Environnement, essentiellement organisée par un groupe de Polytechniciens animée par Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat, et Jean-Marc Jancovici [3].



La contestation contre le GIEC

D'année en année, une fronde de plus en plus violente s'élève contre les thèses du GIEC d'une part et contre ses méthodes et sa politique d'autre part.

En France, les opposants sont systématiquement pourchassés. On peut citer le climaticien Marcel Leroux [4], récemment décédé, et surtout Claude Allègre, géophysicien, ancien ministre, que les médias ont fini par éliminer.

Aux Etats-Unis notamment, mais aussi dans de nombreux autres pays, des critiques très virulentes sont émises contre les thèses du GIEC. En particulier, on citera McIntyre aux Etats-Unis et Svensmark [5] en Suède. On peut y ajouter Claude Allègre, Marcel Leroux [6] et Jean Martin [7] en France. Ce qui est encore plus suggestif, c'est que de nombreux critiques du GIEC sont d'anciens membres du GIEC qui, ou bien ont été éliminés, ou bien ont été contraints de démissionner. Selon de nombreux témoignages, les menées, non scientifiques, mais plutôt caractéristiques de l'entrisme de certains activismes politiques ou idéologiques, d'un groupe interne au GIEC seraient à l'origine à la fois de l'orientation actuelle du GIEC et de la fronde de nombreux climaticiens.

Cet article ne présente pas une analyse de ces circonstances. On notera seulement que les activistes de la cause anthropique du réchauffement n'hésitent pas à identifier les négationistes de la Shoah aux adversaires des positions exprimées par le GIEC.



Un peu d'histoire récente sur l'analyse climatique et sa fiabilité

Dans les années 60, on était parvenu à des calculs de la "température globale" qui présentait une tendance décroissante. Les glaciers avançaient, la neige allait bientôt recouvrir la Beauce en été. La "bonne parole" du refroidissement climatique était déjà tenue par les médias de l'époque, notamment sous la signature de François-Henri de Virieu dans Science et Vie. On a retrouvé un article de la revue américaine TIME, qui le 24 janvier 1974 posait la question "Another Ice Age ?"[8]. On s'en est beaucoup servi, notamment à la FAO, pour obtenir des Etats des subsides permettant d'imposer une agriculture par engrais chimiques qui devaient permettre de nourrir la planète sans soleil. On nous annonçait un nouvel "âge glaciaire" et la famine, parce que le Soleil devenait insuffisant pour éclairer des récoltes pour l'humanité en surnombre. Les experts ont ainsi imposés la contraception et l'avortement pour limiter la population et les engrais pour empoisonner les survivants.

Dans les années 90, les dégats tant de la contraception (vieillissement de la population) que des engrais (pollution de la nappe phréatique, maladies humaines dérivées) devenaient de plus en plus perceptibles par les populations. La décroissance de la "température globale" ne servait plus à rien.

Quelque temps, la couche d'ozone a servi de diversion. Mais elle a surtout servi aux écologistes de moyen d'essai pour tester que n'importe quelle idée farfelue pouvait être imposée à l'ensemble de l'humanité à condition de "la penser global".

Il fallait alors inverser la tendance de la "température globale".



La climatologie moderne est enfin "infaillible"

Comme chacun le sait, la température globale qui, en 1980 diminuait depuis 1800, s'est mise en 2000 à augmenter comme par magie. Oubliée la climatologie erronnée des années 60. Oubliées les prrédictions de glaciation de la Beauce et de désertification des Iles Britanniques !

Il fallait absolument une cause. Et cette cause, il fallait en trouver une qui soit asservie à l'activité humaine de manière à imposer un paramètre de contrôle "global" à l'humanité. On a trouvé le gaz carbonique. Assez abondamment produit par la respiration humaine ou les pêts des bovidés, le gaz carbonique est aussi l'un des produits de la combustion des combustibles fossiles dans l'oxygène, réaction chimique très largement utilisée dans l'industrie moderne.

On a donc "fabriqué" des tables de données, en appliquant à des prélèvements ponctuels et périodiques, la technique du spectromètre de masse avec calibration sur un gaz de référence, pour en déduire numériquement une "concentration globale en CO2", comme pour la "température globale", sous la forme d'une double intégrale sur le temps t et l'espace de la surface du globe en latitude rho et longitude theta.

Il était facile de "monter" une concentration globale du CO2 dans l'air qui "colle" avec la température globale et de décider arbitrairement que la courbe de la concentration globale en CO2, soit C, commande la courbe de la température globale T. Pour cela, on recherche des corrélations entre les fonctions C() de la concentration globale en CO2 en fonction du temps et T() de la température en fonction du même temps. Ces deux fonctions C = C(t) et T = T(t) sont des fonctions numériques tirées des tables de mesures obtenues par les climatologues eux-mêmes et qu'ils ont convenablement filtrées par les doubles intégrations précitées.

Le dogme utilisé, ou si l'on préfère le "théorème" exploité, est le suivant :

Le déterminisme dans le temps t est établi de y par x dès lors que les extrêmas des dérivées par rapport au temps de x précèdent les extrêmas des dérivées par rapport au temps de y, plus souvent que l'inverse.

Pour ceux à qui de telles fadaises répugnent, on peut utiliser une parabole.
"En ces temps-là, Hervé prit une jatte vide qu'il posa sur son bureau de la rue d'Ulm. Puis, il posa dans la jatte vide un vase plus petit plein d'eau. Un peu comme sur le bon vieux flipper de sa jeunesse, il appliqua alors sur le bord du bureau de vigoureuses secousses et il notait l'heure de la secousse, puis celle de la montée des eaux dans la jatte avec les niveaux dans celle-ci. Il en déduisit ainsi que chaque impulsion sur le bureau commandait la montée des eaux dans la jatte. Il en déduisit ainsi rigoureusement et sans contestation possible que le niveau de l'eau dans la jatte dépendait des secousses appliquées au bureau.

Emporté par la griserie de l'absence de contestation possible de ce déterminisme, il en déduisit que la concentration globale en CO2 était à la température globale de la Terre dans le rapport des impulsions sur la table et de la hauteur d'eau dans la jatte."
Si vous considérez les représentations graphiques C = C(t) et T = T(t), la densité de pics et de vallées décourage assez vite l'analyse. Mais, vous pouvez tenter l'expérience suivante. Sélectionnez une période sur t telle que un pic sur C précède le premier pic sur T. Vous obtiendrez très facilement la preuve que vous cherchez que la concentration globle en CO2 commande l'augmentation de la température globale.

En fait, le problème de Hervé, c'est qu'il est trop intelligent pour tomber dans le panneau d'une telle imbécillité. D'ailleurs, il porterait plainte contre quiconque prétendrait que c'est la méthode du GIEC. Non, Hervé est beaucoup plus subtil. Il se fiche à peu près complètement du flipper et de la jatte vide. Il va considérer une énorme masse de données de mesure de paramètres incroyablement variés. En agglutinant la production de méthane par l'alimentation carbonée du bétail, l'action d'un rayonnement cosmique extrêmement mystérieux sur l'isotope 14 du Carbone d'un bromocarbone très très particulier, et cent autres choses de ce genre, il devient possible de masquer que l'effet de serre est principalement produit par l'eau. Seulement ce n'est pas l'eau qui est le plus produit par l'homme !....

Bref, il va noyer le "poisson" de la concentration globale du CO2 dans une masse de résultats que seuls les membres du GIEC ont le droit de traiter (la plupart des données du GIEC sont publics .... sur abonnement). D'ailleurs leur hétérogénité, l'absence de cohérence dans les protocoles de collation et d'édition, interdit les traitements par une personne physique. Comme la chose est patente dès que l'on aperçoit les parcimonieuses informations que les propagandistes du GIEC laissent accidentellement passer, on va vous expliquer sobrement que toutes les critiques que vous pourriez faire sur les mesures ne serviraient à rien de toutes façons, parce que ces mesures sont confirmées par les modèles mathématiques qui sont mis sur ordinateurs par les meilleurs informaticiens du monde. Du monde ! Que voulez-vous répliquer à celà !

Et toujours est-il que, comme Lino Ventura et Michel Constantin dans "Ne nous fâchons pas", vous devrez parvenir immanquablement à la conclusion que "John est dans le coffre !". Autrement dit que l'augmentation anthropique de la concentration globale en CO2 est la cause unique et dramatique de l'augmentation de la température globale.



Une température globale n'a aucun sens physique

La température globale du GIEC est composée de la manière suivante. On utilise un réseau de stations au sol, de navires équipés de stations météo et de satellites d'observation de la température. Ces données sont relevées, centralisées, puis "traitées" - on dit parfois "conditionnées" .... - essentiellement dans un Institut américain, membre du GIEC. Les relevés satellitaires ont récemment dûs être corrigés, et le GIEC a du intervenir pour éviter que l'information ne vienne porter ombrage à ses prédictions.

Pour chaque année calendaire, on utilise l'ensemble des relevés de température de l'air en N points du globe. En chaque point i de mesure, on dispose d'une table indexée sur i {T[i] ; t[i] ; i}; Cette table à deux entrées de température T[] et de date-heure t[] de relevé peut comporter un ou 120.000 points. Celà n'a aucune espèce d'importance. On va simplement additionner les I relevés de température de la station i et on divise par le nombre I de relevés.

Bien entendu, cette moyenne ne présente strictement aucune espèce d'intérêt. En effet, certains relevés sont exécutés en plein Soleil. D'autres en pleine nuit avec un ciel couvert. Enfin dans toutes les conditions météorologiques possibles.

La cause principale de la chaleur de l'air est bien entendu le Soleil. La nuit, ce qui produit la température c'est le relâchement de la chaleur stockée dans les corps matériels : masses d'air et de nuages, sol, mers, fleuves, neige et glace. Et bien entendu les transports thermiques produits par les vents.

Par ailleurs un autre phénomène est extrêmement important. Il est mis en avant par Marcel Leroux. C'est, de jour comme de nuit, l'effet de la pression. En effet, l'atmosphère est un mélange gazeux, essentiellement d'azote avec un peu d'oxygène, qui se comporte au point de vue thermodynamique selon une loi dite des gaz réels de la forme PV = aT où P est la pression, V un élément de volume unitaire et T la température de l'élément de volume. Si P augmente, T augmente aussi. Ainsi, lorsqu'une dépression arrive sur le point de mesure de la température, la température chute immédiatement. Et inversement quand une haute pression arrive, la température augmente.

On verra que cette variation barométrique agit aussi sur la concentration globale en CO2, mais ceci est une autre histoire.

Par ailleurs, la température globale prise en compte par le GIEC est celle de l'air au voisinage du sol. Malheureusement, cette atmosphère comporte essentiellement de l'azote et de l'oxygène qui sont à la fois très peu miscibles et fortement réactifs. Il existe ensuite d'autres corps :
1°) des gaz comme la vapeur d'eau, le dihydrogène, le méthane, les nitres, les sulfurés et le gaz carbonique ;
2°) des liquides comme l'eau de pluie lorsqu'elle tombe vers le sol depuis les nuages ;
3°) des solides comme la glace ou les particules produites par la Terre comme les cendres volcaniques.
Or, la Terre est en rotation autour de l'axe des pôles. De plus, seule une partie de l'atmosphère est soumise à l'effet de l'éclairement solaire, tandis que toute la surface du globe laisse s'échapper un flux d'énergie de son magma central. Il en résulte que à un instant donné, les conditions de pression et de volume ne sont pas les mêmes partout sur le globe terrestre.

Or, pour relever la température d'un milieu, il FAUT comparer l'état thermométrique du milieu dont on cherche la température avec celui d'un corps de référence qui est soumis aux mêmes conditions expérimentales que lui. Par exemple, si on utilise les degrés celsius. on utilise une échelle de 0°C à 100°C comprise entre l'état de la glace fondante et l'état de l'ébullition. Le corps de référence est donc un certain volume d'eau. Cette comparaison s'effectue sur une colonne d'eau qui se dilate selon la température atmosphérique en déplaçant un curseur coloré le long d'une échelle graduée de 0°C à 100°C.

Au dessus, la mesure est impossible. En dessous, elle n'a pas de sens. Or, si il est rare d'obtenir des températures, hors rayonnement solaire, supérieures à 50°C, il est fréquent de mesurer des températures de - 50°C dans certaines régions. Celà signifie que les thermomètres Celsius ne sont pas applicables à un instant donné sur toute la surface du globe.

Il existe alors une ruse, qui consiste à utiliser non plus des comparaisons thermométriques, comme on le fait dans une salle d'expériences d'un laboratoire de Lycée, mais des considérations liées à l'énergie de rayonnement. Particulièrement, la mesure à distance par satellite d'une température de sol en échelle Celsius parait bien impraticable. Aussi, utilise t'on des bolomètres embarqués à bord des satellites et, par des techniques de mesure extrêmement savantes, on reconstruit un "signal de température absolue" exprimé en Kelvins que l'on raccorde à l'échelle Celsius en utilisant une translation O°C = 273 K. Au passage, on notera que le calcul de l'entropie est totalement impossible sur un système thermodynamique qui "traverse" le 0°C à cause du rapport intégrant dQ/T si T = 0. La croyance qu'une telle traversée est possible si vous convertissez les degrés Celsius en degrés "absolus" Kelvin au prétexte que le rapport dQ/T devient défini partour le long de du chemin de la transformation thermométrique n'est fondée sur rien.

De ce fait, il est impossible de dire qu'il existe une température moyenne entre une mesure à +10°C et une mesure à -10°C. La moyenne, qui arithmétiquement fait 0°C, n'a aucun sens. Et ce n'est pas parce que vous écrivez la translation en kelvins (263 + 283)/2 = 273 K == 0°C que vous avez résolu le problème.

De ce fait, la moyenne des mesures à un même moment sur toute la surface du globe n'a aucune validité physique. Elle est FAUSSE.

Et si en plus vous réalisez, sur les 12 mois d'une année calendaire, une nouvelle moyenne annuelle pour en déduire le fameux réchauffement climatique, vous commettez simplement une erreur de thermodynamique. C'est aussi idiot que de dire qu'on n'a rien senti après avoir été successivement ébouillanté et gelé !



Une concentration globale en CO2 n'a aucun sens physique

Il faut attirer l'attention du public sur le fait que le gaz carbonique est un composant chimique de l'atmosphère qui n'existe qu'à l'état de trace et que, à la différence du monoxyde de carbone CO, le CO2 n'est quasiment jamais toxique pour les espèces vivantes. Au contraire. On se reportera à la synthèse chlorophylienne pour les végétaux. Mais pour les animaux à sang chaud, le gaz carbonique est aussi un élément vital essentiel qui contrôle notamment les pulsations cardiaques.

Cependant, on sait que, lorsque de l'énergie infrarouge est émise vers une masse gazeuse de CO2, cette masse gazeuse est capable de :
- stocker de l'énergie thermique qu'elle relâche avec une certaine latence ;
- retourner vers l'émetteur une fraction de l'énergie qu'elle reçoit.
On a donc ici l'indication que le gaz carbonique est bien un gaz à effet de serre quand il se trouve dans l'atmosphère.

Mais, comme l'explique Marcel Leroux, il y a un autre gaz à effet de serre dans l'atmosphère : la vapeur d'eau. Quand le CO2 se trouve dans des concentrations moyennes de 200 à 400 parties (volume) par million (ppm), la vapeur d'eau en dessous de la saturation varie de 10.000 à 40.000 parties par million. Et son pouvoir de stockage de l'énergie est des millions de fois supérieur à celui du CO2 à la même température atmosphérique à cause des changements d'état Liquide-Vapeur et Liquide-Solide que subit l'eau et pas le gaz carbonique CO2. Dans le premier cas, il s'agit de la pluie. Dans le second cas, il s'agit de la neige.

Selon la température, le taux de vapeur d'eau dans l'air atmosphérique, ou degré d'humidité peut varier de 45 % (Dubaï) à 95% (Bombay pour une même latitude). Et c'est sans compter les masses nuageuses qui circulent en permanence au-dessus du sol. Cette variabilité permet de voir que pour une même quantité de CO2 par unité de volume d'air humide quand l'humidité relative varie, la concentration relative en CO2 varie localement. Ainsi un volume d'air humide à 50% d'humidité avec 400 ppmv de CO2, ne contiendrait plus qu'une concentration de 280 ppmv de CO2 si l'humidité relative monte à 70 %.

Par ailleurs, la pression locale peut varier de manière significative. Le même mécanisme de variation de la concentration locale peut varier.

Il en résulte que sur un point de mesure de la concentration locale en CO2, deux mesures successives n'ont aucune signification physique. Les phénomènes de transport, la dilution provoquée par la tension de vapeur d'eau, la température locale, la pression locale, les émissions et les absorbtions locales de C, O, O2, CO et CO2 interdisent toute analyse.

A plus forte raison, le filtrage obtenu par l'intégration sur une période longue d'une année, et plus encore sur tout le globe, avec des conditions de mesure trés diverses, produit une valeur dite de "concentration globale en CO2" qui n'a aucune signification physique.



Un déterminisme de type y = f(x) n'a pas de sens dans un système chaotique

Un système chaotique est un système dont l'état thermodynamique peut être décrit par une équation d'état, mais dont l'observation démontre des états instables imprévisibles. Les tempêtes sont exactement les phénomènes d'instabilité qu'il est possible de prévoir dans un cadre restreint [9], avec une certaine probabilité mais qui ne sont pas déterminés [10].

L'idée donc qu'il existerait une relation déterministe entre deux grandeurs descriptives de l'état du climat est donc strictement inadmissible. Or, la concentration globale en CO2 et la température globale, pour autant qu'elles auraient une signification physique ce qu'on a démontré inexact, ne pourraient donc pas être reliées par une équation de type y = f(x), ici T = f(C).

L'atmosphère ne contient que des traces de CO2, qui n'en est qu'un très modeste composant.

Enfin, l'atmosphère est essentiellement un système gazeux, dans lequel se trouve des liduides ainsi que des solides, en suspension ou en chute plus ou moins rapide (pluie, neige). L'équation d'état d'un tel mélange exige au moins trois paramètres : la pression, le volume et la température. La température de l'atmosphère ne peut donc pas dépendre de manière univoque de la concentration en CO2.

Par ailleurs, la description du système climatique avec deux paramètres de concentration en CO2 et de température seulement est absolument inacceptable. Une telle équation n'est donc pas valide.



Alors erreur ou vérité ?

Faut-il en déduire que le GIEC commet ainsi une suite incroyable d'erreurs scientifiques ? La réponse est "oui". Mais il ne faut pas dire à quelle partie de la question on a répondu "oui" ... Interrogés, les experts du GIEC diront que la critique concernant la thermométrie présentée dans cet article est relativement exacte, mais que ses travaux n'ont rien à voir avec çà.

En effet, le GIEC utilise une autre méthode que celle des températures et de la thermométrie. Il utilise le concept de "forçage radiatif". C'est-à-dire que les modèles du GIEC reproduisent les effets physiques des divers composants de l'atmosphère, ainsi que les effets de sol pour déterminer les contributions énergétiques de chacun de ces composants.

Cette chose est d'ailleurs bien connue puisque la presse s'est fait le diffuseur d'un célèbre graphique représentant un secteur de globe terrestre avec de grosses flèches sur lesquelles sont indiquées les flux d'énergie échangés entre le sol, la mer, les neiges, l'atmosphère, les nuages et le Soleil.

Mais, toujours est-il que, quoiqu'il dise de sa manière de modéliser l'atmosphère et les interactions Terre-Soleil, le GIEC parvient de manière incontournable à une relation T = T(C) dans laquelle la température globale T dépend exclusivement de la concentration globale en CO2 C, selon les deux équations paramétriques : T = T(t) et C = C(t). Et les graphiques du GIEC prétendant démontrer cette causalité temporelle sont extrêmement critiqués. Une très bizarre translation aide à reconnaitre le "théorème de causalité" qu'on a indiqué plus haut.

La modélisation du GIEC en forçages radiatifs n'est jamais qu'un habillage théoriquement acceptable parce que pratiquement incontrôlable qui se fonde sur l'erreur de la translation de la thermométrie comparatiste de l'échelle Celsius à la thermométrie énergétique des kelvins, tandis que l'expérimentation réelle menée par le GIEC se base sur l'erreur relevée dans cet article quand elle sert à valider la modélisation par forçage radiatif.



Notes

[1] Lire notre article, "Un contrôle de la lutte contre le réchauffement climatique", du 12 février 2009. retour au texte

[2] Le Dr Pachauri n'est pas lui-même un physicien, mais serait un économiste. Il n'a pas été possible d'identifier sûrement sa formation universitaire, mais on note dans Wikipedia qu'il a été dirigeant d'un organisation appartenant au groupe industriel Tata. On ne peut donc que reconnaître la compétence du Dr Pachauri quand on connaît l'importance de la pollution par émission de dioxyde de carbone et d'autres corps que produit depuis un siècle ce puissant groupe industriel, qui vient de racheter le constructeur d'automobiles britanniques Jaguar.

Sur un site universitaire, on note la déclaration suivante à son sujet : "Formé aux Etats-Unis, où il obtient un PhD en ingénierie industrielle et un PhD en économie à la North Carolina State University à Raleigh, il commence sa carrière professionnelle en Inde dans le secteur industriel." (voir article)

On remarquera qu'il n'est pas nécessaire que le dirigeant d'une organisation scientifique soit un scientifique de première grandeur. Il suffit qu'en plus des compétences pour diriger une organisation du genre de celle qu'il dirige, il ait des compétences de base, ce qui semble bien le cas du Dr Pachauri.

Le fait que le dirigeant du GIEC est un économiste indique assez que la physique n'est pas essentielle dans le travail du GIEC. Pour le GIEC, que la température dépende de la concentration ne présente pas un intérêt en soi. Il s'agit en fait surtout de trouver une justification à une modification radicale de l'économie politique décidée par des groupes de pression obéissant aux idéologies écologistes. retour au texte

[3] Monsieur Jancovici serait consultant de diverses administrations françaises et communautaires. Très actif dans l'association des anciens de l'X, elle-même très influente dans toutes les sphères de pouvoir, il est aussi l'animateur d'un site Internet Manicore, dans lequel il prend très au sérieux un rôle de pédagogue raffiné en matière de réchauffement climatique et aussi de vigilant à l'égard des déviants et autres négationistes. La chaîne de télévision ARTE (qui en a vu d'autres ...) a pu constater cette vigilance. Dernièrement, Monsieur Jancovici est devenu quelqu'un à la Fondation Nicolas-Hulot. C'est mieux que d'autres qui restent ... rien. retour au texte

[4] On peut lire notre article "Marcel Leroux, un météorologue critique de la science obligatoire" de Février 2009. retour au texte

[5] Henrik Svensmark du Danish Space Research Institute est un astrophysicien danois qui a établi dans l'histoire récente du climat une corrélation avec l'activité des rayons cosmiques de haute énergie. Certains de ses articles sont accessibles depuis la page. Le Dr Svensmark rencontre de très fortes contestations de la part du GIEC parce qu'il pense que le CO2 n'est pas la cause d'un hypothétique réchauffement climatique qui lui paraît d'ailleurs absolument improuvé. On peut trouver sur Youtube, un premier interview en anglais de Svensmak, puis une réplique. retour au texte

[6] Marcel Leroux est décédé en août 2008. Professeur de météorologie, il a développé plusieurs concepts qui commencent à modifier le travail des météorologues. On peut voir une approche simple de ses travaux sur le site de son ancien laboratoire de l'Université de Lyon 3 et une entrevue avec un journaliste non conformiste sur Daily Motion, dans laquelle il conteste radicalement la valeur scientifique des thèses du GIEC. retour au texte

[7] Jean Martin était un chercheur au CNRS dans la physique de l'atmosphère. A sa retraite, il s'inquiète des erreurs scientifiques sur lesquelles le GIEC et aime dialoguer avec les gens sceptiques à l'égard de la science quand elle se prétend "obligatoire et incontestable". Son site est assez passionnant ... En particulier, il fait à la page un démontage de la "fabrication" des mesures qui permettent aux tenants du GIEC à "démontrer" que la concentration en CO2 est la cause de la température globale. Au contraire, une élimination des artefacts de la présentation par le GIEC montre que la température précède la concentration en CO2, ce qui est d'ailleurs "physiquement" mieux sensée ainsi qu'on l'établit dans cet article. retour au texte

[8] La revue TIME laisse ses archives en consultation libre. L'article "Another Ice Age ?" est accessible ici. Le physicien Carl Sagan, astrophysicien, a publié plusieurs ouvrages dans lesquels il pensait que les poussières générées par des catastrophes, industrielles ou natureles, pourraient être responsable d'un hiver catastrophique. Un livre était alors très populaire : "The Weather Conspiracy: The Coming of the New Ice Age.". retour au texte

[9] La question de la prévision et des probabilités est une question particulièrement difficle. Par exemple, en raisonnant sur le globe terrestre, il est faux de dire que les tempêtes y sont imprévisibles. En effet, il y a toujours des tempêtes sur le globe. Par contre, affirmer qu'avant telle date il se déroulera une tempête au-dessus de tel point du globe est une prévision beaucoup plus improbable. Ainsi, en plein été et par grand beau temps dans une région à la météorologie calme, la prévision d'une tempête dans les 4 heures est à probabilité nulle. Elle est certaine, par gros temps et dans une région à météorologie instable, s'il ne pleut pas déjà ... retour au texte

[10] On devrait se souvenir que l'étude des phénomènes météorologiques a conduit des mathématiciens à la suite du météorologue Edward Lorenz et son effet papillon, dès les années 50, à considérer un état particulier de la physique : le chaos. Envisagé dès le début du XX° siècle par des mathématiciens comme Poincaré et les frères Julia, la théorie du chaos allait à l'encontre du déterminisme rigoureux du scientisme étroit du XIX° siècle. Mais il va aussi s'opposer dans une certaine mesure au probabilisme, notamment dans la physique quantique. Ce n'est que depuis les années 1980 que les mathématiciens et les physiciens ont établi une véritable autonomie du chaos avec des auteurs comme Léon Chua ou David Ruelle. retour au texte


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